Ne soyez pas surpris, notre poulpe pratique l’entraide avec ses congénères, notamment pour se nourrir de leurs expériences.
Ainsi, il est allé s’inspirer du côté des eaux vivifiantes du Canada, chez qui la culture de l’entraide est prégnante. Il en ressort avec une méthode qui a fait ses preuves dans le milieu de la formation : le co-développement. Ses fondateurs, Adrien Payette et Claude Champagne, après de nombreuses expérimentations de travaux de groupes, en ont fixé le déroulement et les principes. En France, il est arrivé dans les années 2000 et il enrichit le spectre de la pédagogie active, collaborative.
Le principe est simple : un groupe de personnes sans relation hiérarchique veulent améliorer leurs pratiques professionnelles et s’entraident en ce sens, lors d’un cycle de séances collectives structurées.
Apprendre les uns des autres, voilà l’objectif. Il ne s’agit pas de mettre en place une relation « formateur donateur du savoir vs apprenant réceptacle » comme lors d’une formation traditionnelle. Ainsi, par l’échange de pratiques, très pragmatique, le co-développement a pour but de faire émerger une intelligence collective en s’appuyant sur la parole, l’écoute, et la réflexion et en favorisant l’action. On créé alors une communauté d’apprentissage.
Pour y parvenir, le respect des 3 règles d’or est essentiel et chacun doit s’y engager:
– Confidentialité (protectrice)
– Bienveillance (tout en encourageant la divergence)
– Parler-vrai (authenticité de la parole)
Le respect des règles d’or permet une parole simple et humble, efficace ; provoque le plaisir à participer et à s’entraider et agit comme un accélérateur de connaissance.
3 rôles sont nécessaires au bon déroulement d’une séance de co-développement :
– L’animateur veille au respect du cadre. Il doit être spécialement formé à cette approche qui semble simple mais qui est exigeante. Ce n’est pas lui qui apporte des solutions mais il installe les conditions qui leur permettront d’émerger.
– A chaque début de séance, les participants présentent tous une situation à exposer, selon leur actualité : un client est alors choisi par le groupe, c’est lui qui exposera cette fois-ci sa problématique aux consultants.
– Les consultants se mettent donc au service du client en apportant leurs expériences, leur regard, leurs ressentis, leurs propositions, etc.
De plus, un cycle de co-développement est composé d’autant de séances que de participants. Le client change à chaque séance. Ainsi chacun endossera les deux rôles. L’animateur, dans l’idéal, reste le même. Cela permet à la fois l’engagement de chacun, la responsabilité face à la situation du client, la sécurité et la fiabilité de la méthode.
« Getting things done » de David Allen
« Art of Hosting »: méthode d’intelligence collective, de leardership
« Les pratiques Narratives » (site « la Fabrique Narrative ») de Pierre Blanc-Sahnoun
La démarche « Systémique Palo Alto » et la notion de vision du monde en « Programmation Neuro Linguistique » (PNL)
L’approche de l’ « apprenance »
La vision du monde « VUCA », où l’incertitude devient levier d’innovation
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