Et si apprendre était une question de territoire ?
Aujourd’hui, nous souhaitions vous parler des cités éducatives : un label mis en place par le gouvernement afin de favoriser l’accès à l’apprentissage des jeunes, de la naissance à l’insertion professionnelle, dans les quartiers prioritaires politique de la ville (QPV).
Coopération active entre acteurs scolaires et périscolaires
Ce label incite les différents acteurs scolaires et périscolaires d’un territoire (les parents, les habitants d’un quartier, les collectivités, les associations locales, etc.) à structurer une coopération active pour l’éducation de leurs jeunes (avec une collectivité cheffe de file).
Chez Alezzi, c’est la notion de « territoire apprenant » sur lequel ce label s’appuie, qui nous passionne : une notion qui n’est pas nouvelle, mais qui nous fait sortir du paradigme d’un apprentissage reposant principalement sur l’école et sur les enseignements formels. Cette approche, plus globale, ascendante, est axée sur des « alliances éducatives » au sein desquelles des acteurs très différents dépassent la simple co-habitation pour s’organiser, coopérer et agir ensemble en faveur de l’éducation, dans un lien de confiance.
L’exemple emblématique du Pôle Molière aux Mureaux
Le Pôle Molière aux Mureaux est l’un des projets emblématiques de territoires apprenants. Cet ensemble d’équipements innovants regroupe une école élémentaire et maternelle et d’un centre social réunis sur un seul site. Cette coopération interservices et cette offre initiale ont depuis été élargies à d’autres activités : accueil de la petite enfance (crèche), ludothèque, restaurant scolaire et café des parents, enseignement des langues et de l’informatique (laboratoire dédié) et activités associatives. L’intention est double : d’une part créer dans un lieu unique les différents temps de l’enfant et sa prise en charge globale ; d’autre part créer un lieu de vie permettant d’accueillir un grand nombre de profil de citoyen de la ville et des alentours.
Le Pôle Molière – Source : www.lesmureaux.fr
Les Cités Éducatives en quelques chiffres
Mais revenons à nos cités éducatives :
À ce jour 200 territoires sont labellisés « cités éducatives ». Ils bénéficient non seulement de moyens financiers spécifiques, mais également d’un chef de projet opérationnel mis à leur disposition pour les aider.
Les cités éducatives se sont aussi :
- 230 millions d’euros = le budget 2019 – 2022 du Ministère en charge de la Ville pour cette démarche ;
- 30 00 euros = le fond cité éducative annuel accordé au collège chef de file de chaque territoire ;
- 11 = le nombre de groupes pilotes thématiques, mobilisant des acteurs des cités éducatives pour un travail renforcé de capitalisation, évaluation et accompagnement sur des thématiques prioritaires, telles que le numérique, la relation avec les familles, la santé, l’égalité garçon-fille, etc. ces groupes sont appuyés par des experts, institutions, chercheurs, associations ;
- Le 10 octobre 2022 = date des dernières rencontres thématiques des cités éducatives. Un moment important de partage, de réflexion et de communication sur le sujet.
En définitive, les cités éducatives sont bien plus qu’un simple label. Elles incarnent une vision audacieuse de l’éducation, mettant l’accent sur la coopération, l’inclusion et la confiance mutuelle. Cette approche novatrice qui permet l’engagement de nombreux partenaires publics mais aussi privés, a également un impact positif sur le tissu social des quartiers concernés. En favorisant la collaboration entre les habitants, les parents, les associations locales et les collectivités, ces initiatives renforcent le sentiment d’appartenance et de solidarité au sein de la communauté. Les jeunes peuvent donc bénéficier d’un environnement éducatif plus riche, propice à leur développement personnel et professionnel.
Si le sujet des communautés d’apprentissage vous intéresse, nous vous conseillons la lecture de notre article dédié à ce sujet, ici.
