Ou comment remettre le présentiel au cœur des dispositifs de formation
Plongeons ensemble dans les eaux prometteuses du blended learning, une solution mixte qui couple un dispositif de formation à distance et un temps plus classique en présentiel.
Notre poulpe y nage en confluence, dans les eaux mélangées de l’e-learning et de la « formation en salle ». Il en profite pour te faire le topo :
« Blended », c’est comme avec le « blender » de ta cuisine, c’est l’idée de mélange. Dans la méthode du blended learning, on mixe ensemble les méthodes de formation en présentiel et les méthodes d’e-learning, c’est-à-dire d’enseignement à distance, pour n’en retenir théoriquement que le meilleur des deux fonctionnements, les rendant complémentaires. En français, on dit « formation mixte ».
Dans le cadre d’un dispositif de formation, cohérent et à objectif(s) clair(s) : chaque dispositif pédagogique devra être lié avec les autres. L’idée est de faire des ponts entre chaque étape : énigme en introduction dont la résolution sera dévoilée en présentiel, quizz en salle à partir des connaissances disponibles en amont à distance, résultats d’une enquête en ligne à présenter en groupe, etc.
L’objectif premier d’une formation étant d’apporter de nouveaux savoirs, le blended learning apporte des solutions pour évaluer les acquis avant même que la formation en salle ne commence (tests et sondages pour coller aux besoins et attentes des apprenants) et suivre l’évolution des apprentissages lorsqu’elle est terminée (questionnaire de connaissances, échanges avec les apprenants, suivi des applications de nouveaux savoirs, etc.).
Mais surtout, et le poulpe se permet de mettre le tentacule sur ce point, le blended learning permet de préparer formateurs et apprenants à une formation en présentiel bien plus efficace. En effet, avec les contenus en tête pour l’apprenant d’un côté, et les besoins des apprenants ciblés pour le formateur de l’autre ; les échanges directs entre vous ne pourront qu’être plus riches et efficaces. Par extension, ces contacts pré et post-rencontre permettent de faire groupe et concourent à un apprentissage collaboratif.
En limitant la durée de jours en présentiel et en variant les situations et les supports d’apprentissages, notamment ludiques et créatifs, le blended learning attire et stimule l’attention et la motivation des apprenants. La gamification (=ou ludification) des formations – c’est-à-dire la pédagogie par le jeu – s’intègre bien dans cette formule.Par ailleurs, les contenus sont souvent disponibles ATAWAD (« any time, anywhere, anydevice » = « n’importe quand, n’importe où, sur n’importe quel appareil numérique »), ce qui permet l’accessibilité et la répétition des contenus, et ainsi une meilleure mémorisation. On améliore alors globalement les apprentissages. Attention cependant : sur le « personnal device », il y a des risques de perturbateurs de l’attention (notifications, courriels…) ; et les apprenants peuvent aussi faire valoir leur droit à la déconnexion.
Le blended learning peut ainsi vous éviter les dérives du e-learning exclusif (juxtaposition des savoirs, manque de convivialité, déshumanisation, blocages numériques ou techniques, etc.) et celles de la formation classique (surconcentration du temps et de l’espace de formation mais déconcentration chez les apprenants, savoirs indigestes, relation verticale, ennui, timidité, accaparement de la parole par certains, etc.).
L’accompagnement humain est bien l’un des avantages de la solution mixte digitale/présentielle. Il est facilité par la possible prise de contact à distance avant et après les rencontres en salle. Le rôle du formateur est préservé.En prenant en compte le milieu socio-pédagogique (résistance au digital, goût pour la formation, capacité à faire groupe, disponibilité hors lieu de travail, etc.), il anticipe les possibles freins et facilités dans les apprentissages. Par exemple, dans certains cas, la formation mixte est un bon moyen d’initier tranquillement les apprenants au e-learning.
On ne peut occulter les éventuelles réductions de coûts économiques si le nombre de jours de formation en présentiel diminue (moins de jours de location de salle, moins de déplacements, etc.).
Mais pas forcément ! Par exemple, la personnalisation en e-learning peut coûter cher, elle est parfois plus facile en présentiel.
Par ailleurs, après avoir lu nos conseils, vous verrez qu’il n’est pas moins complexe de créer un parcours de formation mixte… Pour être bien pensé, bien présenté, bien organisé, bien suivi cela demande du temps… Donc de l’argent.
Le poulpe est catégorique : le blended learning sera interactif, hétéroclite ou ne sera pas !
3 tendances de la pédagogie active lui paraissent très intéressantes dans cet objectif :
Les Scénarii pédagogiques, serious games, le story telling : tout ce qui dessine la cohérence du tout pour faciliter un processus d’apprentissage. Bien évidemment, cela peut révéler des besoins de formation sur les nouveaux outils des formateurs.
Le Micro-learning ou Micro-apprentissage (« Learning nuggets » en Anglophonie) : apprentissage en ligne rapide et à la demande de l’apprenant, modules courts voire très courts (20 secondes à 5 minutes maximum), ludiques et/ou interactifs, objectifs uniques et ciblés, répétition possible, par le biais de grains/capsules disponibles ATAWAD, pour découvrir, réviser ou approfondir.
La prise en compte des progrès de la neuroscience dans la compréhension des processus d’apprentissage : le poulpe te fournit la « Neuro – checklist de la pédagogie 2.0 » :
Le poulpe évolue bien volontiers dans ces eaux mixtes que sont celles du courant du « blended learning »… Avant tout, il lui parait que ce courant remet au cœur des formations le plaisir d’apprendre ensemble !
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