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L’intelligence artificielle va-t-elle remplacer le métier de formateur ?

Intelligence artificielle et formateur

Alezzi a organisé une série de 4 ateliers collaboratifs avec des professionnels de la formation pour réfléchir aux impacts de l’intelligence artificielle sur le métier de formateur. Dans cet article nous vous partageons nos conclusions.

Compétences remplacées ou augmentées ?

Formateur.trice ou directeur.trice de formation

👩🏻‍🏫 Pour un.e formateur.trice, un.e directeur.trice de formation ou un.e ingénieur.e pédagogique, l’intelligence artificielle peut devenir un super assistant 🤖. Il pourra réaliser des quiz, des synthèses, faire de l’analyse de données, produire des benchmark ou encore rédiger des courriers.

L’intelligence artificielle accomplit relativement bien des démarches et formalités administrative. Il a de bonnes capacités rédactionnelles et permet de réaliser des pré-analyses. Or, ces tâches sont souvent attribuées à des postes d’assistants ou de juniors, qui seront donc impactés en première ligne.

Par contre, le formateur, s’il garde un bon niveau d’expertise, aura toujours vocation à apporter un regard critique 🧐 sur les productions réalisées par l’IA.
Son intelligence émotionnelle et ses capacités relationnelles sont des atouts qui ne peuvent pas être remplacés par l’intelligence artificielle.

En effet, les agents conversationnels tels que ChatGPT sont incapables de sentir l’énergie du groupe et s’y adapter, de provoquer des émotions ou encore d’interpréter une communication non verbale.

Quant au directeur.trice de formation, il doit prendre des décisions stratégiques, analytiques qui ne pourront pas être 100% déléguées à une intelligence artificielle. Par exemple, le développement d’un catalogue de formation nécessite une compréhension fine du contexte, de la culture de l’entreprise, des besoins de formation etc. Le.la directeur.trice de formation a aussi un rôle d’embarquement de l’organisation sur les enjeux stratégiques. Il est garant du déploiement des programmes de formation. Difficile de croire qu’un robot puisse faire ça.

Ingénieur pédagogique

C’est le métier d’ingénieur.e pédagogique qui semble plus directement menacé par le développement de l’intelligence artificielle. Les nouveaux outils pourraient rapidement remplacer une partie de son activité notamment sur la production de déroulés pédagogiques ou la création de ressources multimédias.

Quel avenir pour les métiers de la formation ?

Nos métiers vont être fortement impactés, tels que les postes d’assistants ou de consultants juniors. Mais ils ne vont pas disparaitre, plutôt évoluer :

👉🏻 La valeur ajoutée va se déplacer sur la chaine de valeur.
👉🏻 Nos rôles évolueront vers une posture de correcteur, mobilisant esprit critique et analyse.
👉🏻 Des disparités de pratiques vont se creuser, comme lors de la crise sanitaire où certains ont réussi à s’adapter aux nouveaux modes de travail plus vite que d’autres.

En ce sens, l’esprit critique sera indispensable pour évaluer le travail produit par les IA, en le considérant comme « une brique à casser » ou « un premier jet ». Il faudra donc renforcer nos expertises pour donner du relief au contenu, le challenger, l’emmener du général au spécifique, y apporter des précisions et bien vérifier les sources ✅.

L’accompagnement des métiers de la formation professionnelle est à penser dès à présent. Entre autre, le rapport à l’expertise évoluera en profondeur, tant pour les formateurs que pour les apprenants, renforçant la posture du formateur facilitateur et le besoin de mettre en place des organisations apprenantes.

Pour visionner l’intégralité du webinaire de restitution de nos ateliers, cliquez sur 👉🏻 ce lien.