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Le Marshmallow Challenge face à l’oeil critique du poulpe

ingénierie pédagogique marshmallow challenge

À travers son œil critique, notre poulpe a observé et analysé une méthode utilisée par certaines organisations pour améliorer la cohésion de leurs équipes : le Marshmallow Challenge. Avec une approche ludique, son principe fondamental consiste à briser la glace entre collaborateurs pour mieux réussir leurs travaux collectifs. Couramment utilisé, cet “icebreaker” jouit d’une bonne réputation auprès des entreprises et des formateurs. Toutefois, notre poulpe formule une objection à l’utilisation excessive de ce jeu. En effet, il est nécessaire de s’interroger sur la pertinence du Marshmallow Challenge : dans quelle mesure s’adapte-t-il à vos objectifs et/ou à votre ingénierie pédagogique ? Alezzi – Agence de conseil en formation – crée toutes les ressources nécessaires au déploiement de vos parcours de formation.
 

Le Marshmallow Challenge : son fonctionnement et ses avantages pédagogiques

Le Marshmallow Challenge est un jeu à pratiquer en équipes de 4 à 5 personnes.  

 

Il consiste à fabriquer la tour la plus haute possible – 18 minutes montre en main – à partir des éléments suivants : 20 spaghettis, 1 mètre de scotch, 1 mètre de ficelle et un marshmallow. Ce dernier doit être obligatoirement placé au sommet. Les équipes doivent faire preuve de persévérance et d’habileté pour gagner. Attention, interdiction de manger quoi que ce soit sous peine de… disqualification !

 

Chaque séance de jeu s’effectue en présence d’une personne appelée “coach” dont le rôle consiste à réaliser 4 missions distinctes. Tout d’abord,  il explique les instructions du jeu aux groupes. Ensuite, il est chargé de donner le coup d’envoi et d’observer le déroulement de toute la partie. Une fois les 18 minutes écoulées, le coach mesure chaque tour et nomme l’équipe gagnante. Par la suite, cette dernière reçoit une récompense. Enfin, il réalise un débriefing avec l’ensemble des participants. 

 

Peter Skillman a réalisé cette expérience pendant plusieurs années à travers les Universités de Stanford, Taiwan et Tokyo. Le constat est le suivant : le Marshmallow Challenge permet d’apprendre beaucoup sur le plan stratégique. Grâce aux multiples tentatives pour structurer la tour, il stimule la créativité. Le jeu fortifie la cohésion d’équipe, notamment face à la pression concurrentielle des autres groupes. Il nécessite aussi d’anticiper les contraintes et les surmonter avec les autres collaborateurs. Enfin, il permet d’apprendre à la fois de ses propres erreurs et de celles des autres. Pour autant, le Marshmallow challenge s’adapte-t-il en toutes circonstances ? 

 

Contexte et objectifs : réfléchir l’usage du Marshmallow Challenge

Quelles sont les limites du Marshmallow Challenge ? 

 

Premièrement, la dimension concurrentielle du jeu peut être inappropriée à vos objectifs pédagogiques. La “rivalité” a-t-elle un impact positif sur les relations interpersonnelles entre les membres des différents groupes ? Si l’accent repose sur la dynamique des groupes restreints, la cohésion globale semble occultée. Le jeu peut donc créer ou raviver certaines tensions entre participants. 

 

Deuxièmement, le jeu conduit à certaines conclusions prédéfinies. Généralement, alors qu’une équipe croit avoir réussi l’épreuve, la tour s’effondre à cause du poids du marshmallow. Cet échec repose sur une hypothèse erronée. En effet, les participants pensent que la guimauve est légère et donc qu’elle ne fragilisera pas la structure. Ainsi, le marshmallow devient une métaphore qui consiste à comprendre que les fausses hypothèses conduisent à se tromper. Le jeu génère donc le même résultat presque systématiquement. En ce sens, il devient une simple activité qui prépare à un échec précis tout en proposant une leçon déterminée à l’avance. Or, l’apprentissage par l’expérience devrait conduire à des conclusions inattendues et adaptées à chaque personne.

 

Troisièmement, l’accent est avant tout porté sur l’achèvement de la tâche. Or, placer la focale sur le but final occulte certains enseignements déterminants pour un apprentissage plus enrichissant. Par exemple, l’analyse de la dynamique de l’équipe ou encore l’impact de chaque individu sur la performance finale reste trop peu explorée.

 

Enfin, la dimension itérative du jeu peut être lassante voire décourageante pour les équipes. En effet, alors que le groupe croit avoir réussi l’épreuve, la tour s’effondre à cause du poids du marshmallow. Cet échec pourrait laisser croire que toutes les stratégies imaginées et mises en œuvre jusqu’ici ont été inutiles. Or, une réflexion stratégique se doit d’être progressive et portée par plusieurs hypothèses (même si elles ne sont pas concluantes). 

 

En conclusion, le Marshmallow Challenge est un élément d’ingénierie pédagogique dont l’objectif est d’améliorer la cohésion des équipes grâce à une approche ludique. Néanmoins, au regard de certaines limites, il ne peut pas être une solution adaptée en toutes circonstances. Il est nécessaire d’analyser les besoins de votre organisation pour choisir un icebreaker efficace. 

 

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